Le chef du bureau genre du contingent burundais de l’AMISOM a animé une séance de sensibilisation en date du 11 au 12/2/2021 aux militaires œuvrant au site du contingent à Jowhar Air Field. L’Objet était d’éclairer les participants sur les notions de genre et sexe, les types de violences basées sur le genre, leurs conséquences ainsi que les causes et facteurs favorisants.
S’inspirant de la loi n°1/13 du 22 septembre 2016 portant prévention, protection des victimes et répression des violences basées sur le genre (article 5 et 6), la Force de Défense Nationale du Burundi a accordé une place considérable à l’intégration de la dimension genre dans toute sa structure.
Etant donné que la notion de genre revêt plusieurs interprétations selon les uns et les autres, le bureau genre du 13ème contingent burundais de l’AMISOM a organisé une séance de sensibilisation à l’endroit des militaires œuvrant au site du contingent à Jowhar Air Field pour éclairer les participants sur cette notion.
Au cours de cette séance échelonnée sur deux jours, les participants devraient s’imprégner des notions relatives au genre : savoir distinguer le concept "genre" et "sexe", comprendre certains termes clés entre autres la violence, l’agression sexuelle ou violence sexuelle, violence basée sur le genre (VBG), le viol, la victime ou le survivant, égalité de genre, équité genre pour ne citer que ceux-là.
A travers des exemples variés, le Major Juvénal Havyarimana, chef du bureau genre au 13ème contingent burundais de l’AMISOM, a montré aux participants les types de violences basées sur le genre qui sont les violences physiques (coups et blessures, ligoter,…), les violences psychologiques et émotionnelles (les menaces incessantes, la discrimination,…), les violences économiques (l’interdiction de travailler,…) ainsi que les violences sexuelles (le viol, l’abus sexuel, le mariage précoce et forcé,…). A cela s’en suit les conséquences qui sont d’ordre physique, psychologique, émotionnel, économique et social.
L’animateur de la séance n’a pas manqué de souligner les causes et les facteurs favorisants les VBGs où il a indiqué les causes liés aux pratiques culturelles (la polygamie et ou le concubinage), aux croyances et qui ont trait à l’impunité des auteurs. Quant aux facteurs favorisants, il a donné l’exemple d’excès d’alcool et les drogues, la pauvreté, la guerre, les pathologies sexuelles (le satyriasis, la nymphomanie), la promiscuité et bien d’autres.
Selon le Lieutenant Jeannette Ndayisenga, qui avait pris part à cette séance, cette sensibilisation était très bénéfique car précise-t-elle « grâce à cette séance, je peux distinguer la notion de "genre" et "sexe" ». Et d’ajouter « nous avons vu que les violences basées sur le genre ne se limitent pas uniquement sur le viol comme la plupart le croyait, mais qu’il existe plusieurs types de violences basées sur le genre ».
Notons que cette sensibilisation cadre avec les formations organisées à l’interne par le contingent burundais de l’AMISOM.