Le vendredi 28 février 2020, au contingent burundais de la MINUSCA, le personnel de l’hôpital du niveau 1 a bénéficié d’une séance d’information sur la maladie Coronavirus. Cette séance a été organisée dans le but d’informer le personnel de santé à propos de la gravité de la maladie et comment s’en prévenir.
Le Docteur Richard Ndayishimiye, chef adjoint du service de santé au contingent burundais, a d’abord informé les participants au sujet du virus. Il a signalé qu’il s’agit d’un virus avec une enveloppe de grande taille et fait partie d’une large famille de virus responsable de simples rhumes mais une seule souche en 2013 a provoqué dans le monde une pneumopathie atypique provoquant la mort de 800 personnes.
Dans son exposé, il a rappelé qu’au 31 décembre 2019 l’Organisation mondiale de la Santé, dans la ville de Wuhan en Chine a déclaré la présence des infections pulmonaires liées à un virus non encore identifié. Ce n’est que le 07 janvier 2020 que les autorités chinoises ont confirmé que le virus qui sévissant dans leur pays appartenait dans la famille des coronavirus d’abord baptisé 2019-Cov puis COVID-19 a informé le Dr Richard Ndayishimiye.
A titre d’information, il a signalé qu’en dehors de la Chine, 34 autres pays dans le monde sont touchés et parmi eux, il y a la Corée du Sud, l’Iran et l’Italie. Et sur le continent africain, seules l’Algérie et l’Egypte enregistrent quelques cas d’infection.
Il a indiqué que la période d’incubation varie entre 2 et 14 jours et le début est brutal et grave. Le patient développe une fièvre, diarrhée parfois inconstante pendant les premiers jours puis il y a apparition d’une toux, d’une dyspnée, d’un essoufflement et d’une difficulté respiratoire.
Quant au diagnostic, il a informé qu’il se fait sur prélèvement des secrétions au niveau du pharynx mais de préférence les secrétions bronchiques profondes notamment les crachats induits, aspiration par fibroscopie bronchique ainsi que le lavage broncho alvéolaire.
Comme traitement, le Docteur Richard a expliqué qu’il n’y a pas de traitement spécifique pour le virus plutôt le traitement est symptomatique. Mais il y’a une population à risque notamment les immunodéprimés, ceux qui ont des maladies chroniques et les femmes état de grossesses.
Comme prévention, il a demandé aux participants de s’approprier des mesures d’hygiènes comme se laver les mains régulièrement avec du savon et de l’eau. Ensuite, les gens doivent pratiquer une hygiène respiratoire en mettant la main sur le nez et sur la bouche quand ils toussent ainsi que l’utilisation des mouchoirs. On doit jeter ceux- ci dans une poubelle fermée après leur utilisation. Dans la même voix, il indique qu’il faut également se maintenir à distance minimale avec ton prochain quand il a un syndrome grippal et se munir du masque et habits de protection si vous transporter un patient en salle de soins.
Comme mesures collectives, il a indiqué qu’il faut rester à la maison si vous ne vous sentez pas bien. Quand vous avez un ou plusieurs signes comme fièvre, toux, diarrhée, il faut se diriger à l’hôpital. Il a indiqué également qu’il faut maintenir en quarantaine les populations manifestant des symptômes du virus.
Vous saurez que cette séance d’information va s’étendre dans tous les détachements du contingent burundais de la MINUSCA projetés dans sa zone de responsabilité.